Revue de presse du 09/10/2020
- AI for Citizen
- 12 oct. 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 oct. 2020

La reconnaissance faciale par l’IA agite bien des esprits et est source de controverses, mais sa cousine la reconstitution faciale est bien moins connue.
Le cinématographe et designer de réalité virtuelle Danial Voshart a réussi, grâce à des réseaux de neurones, à reconstituer des visages d’anciens empereurs romains comme Caligula, Nero, Hadrian. Ces reconstitutions se basent sur des sculptures de bustes réalisées du vivant des empereurs, des peintures et textes de description. Une source de créativité insoupçonnable pour de nouvelles oeuvres de fictions. (Source : LiveScience)
On y voit un peu plus clair sur la future législation européenne en matière d'IA.
Alors que la Commission européenne avait fait paraître son livre blanc en février 2020 (c'était avant le Coronavirus !), le Parlement européen s'est saisi de la question en adoptant 3 rapports sur l'IA. Plusieurs propositions clés en ressortent. Premier rapport, donner un cadre juridique à l'IA. Il propose notamment de créer un système de propriété intellectuelle protecteur à l'égard des développeurs. Plus original encore, ni le robot ni l'algorithme ne sont - pour l'instant - pourvus d'une personnalité juridique. Ce qui aurait permis de les rendre directement responsables de certains méfaits. Deuxième rapport, cadrer la responsabilité civile de l'IA. En la matière c'est surtout celle qui présente le plus de risque qui est visée (voiture autonome…). C'est la responsabilité des "opérateurs des systèmes d'IA" (un terme qui reste à définir juridiquement) qui pourrait être engagée en cas d'atteinte à la santé, l'intégrité physique, des biens ou même en cas de "perte économique substantielle." Troisième rapport, donner un cadre juridique à l'éthique en matière de sécurité, de non discrimination, d'explicabilité et de garantie humaine. 3 rapports qui feront date et conduiront à des textes ayant force de loi en 2021.
"OK Google, inscris-moi à la Newsletter IA."
Les progrès des assistants vocaux montrent qu’on s’approche vers des IA capables d'interagir avec notre quotidien. Mais seulement 33% des internautesfrançais l’utilisent et ce pour la météo, la recherche d’information, et l’écoute musicale. Les raisons de ce manque d’engouement sont le sentiment d’inutilité et les craintes sur la protection des données personnelles. La Cnil présente dans son livre blanc sur les assistants vocaux 3 principes pour inspirer la confiance : entretenir des frictions désirables présentant la réalité des traitements de données, privilégier le local au distant en intégrant des capacités de traitement des données directement dans les dispositifs, et permettre à l’utilisateur de comprendre et maitriser les usages faits de ses données et paramétrer le dispositif selon ses choix. (Source : Usine Digitale)
Un pas de plus vers une gouvernance mondiale de l'IA
L'IA est une technologie "profondément transformatrice" selon l'Ambassadeur pour le numérique Henri Verdier. A cet égard, lui fixer un cadre mondial en matière de gouvernance est essentiel. Un embryon de gouvernance mondiale ou, tout du moins, de consensus international prend aujourd'hui forme en matière d'"IA responsable". Les initiatives et chartes de régulations se multiplient dans les principales institutions internationales, en particulier en Europe (UE, OCDE, Conseil de l'Europe, UNESCO). Elles visent principalement à sanctuariser un certain nombre de principes éthiques tel que la dignité humaine, l'inclusivité, la crédibilité, la confiance, la protection de l'environnement, la robustesse des SI, le respect de la vie privée, la transparence et la non-discrimination. La dynamique franco-canadienne du PMIA vient compléter cette démarche et mise notamment sur l'association des citoyens à la conception des algorithmes. Parcoursup aurait pu en constituer un bon exemple. En la matière l'Europe à sa carte à jouer pour fixer des standards internationaux. Ainsi, la RGPD européenne se retrouve aujourd'hui dans des textes assez proches en Californie et en Inde. Autant de cadres et d'instances qui devront toutefois parvenir à s'articuler ensemble et à dépasser le cadre du droit souple. (Source : Acteurs Publics Magazine, 09/2020)
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