Revue de Presse IA du 21/02/2020
- AI for Citizen
- 21 févr. 2020
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Dernière mise à jour : 25 févr. 2020

La Commission européenne présentait cette semaine sa stratégie pour les données et un livre blanc sur l'Intelligence Artificielle.
Dans le contexte d'une possible loi sur les données d'ici 2021, l'enjeu pour l'UE consiste en particulier à « trouver [sa] propre voie », qui n'est ni celle des Etats-Unis, ni celle de la Chine et « maintenir l'humaine au centre. » La Commission met en avant plusieurs problèmes qui subsistent aujourd'hui : fragmentation du cadre juridique entre Etats-membres, partage des données encore trop faibles, manque d'interopérabilité et de structures de gouvernance. Dès lors, elle plaide pour cadre transsectoriel de gouvernance tout en maintenant une approche qui doit favoriser l'expérimentation et non l'adoption de règles ex ante « lourdes et trop détaillées ». Des espaces européens communs des données dans des secteurs stratégiques et des domaines d'intérêt public comme l'industrie manufacturière, l'énergie, l'agriculture ou la finance devraient voir le jour.
Autre publication attendue, le Livre blanc sur l'IA est l'occasion pour la Commission de s'interroger sur la nécessité et les modalités pour élaborer le futur cadre de régulation de l'IA où l’UE entend conserver son « rôle moteur » au niveau mondial. La protection des droits fondamentaux et des droits du consommateur sont au cœur des préoccupations. D'une manière générale, la législation de l'UE reste pleinement applicable qu'il y ait ou non recours à l'IA mais pourrait être renforcée au cas par cas. Pour ne pas freiner le développement de l'IA tout en protégeant les droits, un système juridique harmonisé au niveau européen pourrait différencier les cas où l'IA est ou non "à risque". Le cas échéant des exigences accrues seraient attendues sur l'absence de biais, l'explicabilité ou la garantie humaine par exemple. Dans le cadre de la consultation publique ouverte, des observations et propositions peuvent être transmis à la Commission jusqu'au 19 mai 2020.
Pour terminer, une application de l'IA a la protection de l'environnement, comme un écho aux secteurs stratégiques identifiées par la Commission européenne. Google AI présente un projet de protection des orques de la mer des Salish, une population en danger du fait de la rareté des proies, des contaminants ou du passage des bateaux. Basé sur du machine learning, ce projet utilise les réseaux de neurones profonds pour suivre, surveiller le comportement des épaulards et alerter les autorités canadiennes pour traiter les animaux blessés, malades ou en détresse. 1800 heures d’enregistrements et 68 000 étiquettes d’origine de chants fournies par Fisheries et Oceans Canada (DFO) ont permis d’entrainer leur modèle et d’obtenir les premiers résultats.
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