Revue de Presse IA du 18/12/2020

Le livre blanc IA de la semaine

Confinement et continuité pédagogique : le livre blanc de la Fondation l’IA pour l’Ecole

Alors que 12.4 millions d’élèves ont retrouvé le chemin de l’école, l’heure est venue au bilan. En se focalisant sur la mobilisation des outils et ressources numériques durant le confinement, la Fondation l’IA pour l’Ecole ajoute sa pierre à l’édifice dans la compréhension de cette période. Le confinement a considérablement transformé les perceptions et usages autour du numérique éducatif : d’option pédagogique à nécessité sanitaire. Particulièrement scruté, l’enseignement à distance a d’autant plus exposé la fracture numérique. De nombreux enjeux demeurent : équipement, formation, adaptation des méthodes pédagogiques… Ainsi, c’est dans une double optique d’état des lieux et de propositions palliatives fondées sur l’intelligence artificielle que s’inscrit le livre blanc de la Fondation Intelligence artificielle pour l’École-Institut de France. (Octobre 2020) Téléchargez le livre blanc ICI !

IA et Climat font-ils bon ménage ?

Les solutions d'IA au service de la lutte contre le réchauffement climatique font fréquemment la une de la presse spécialisée. Dernier exemple en date, le site ClimateChange.AI qui agrège tout ce qu'il faut savoir en la matière. C'est oublier un peu vite l'impact carbone des IA elles-mêmes. En témoigne la fracassante démission de Timmit Gebru, "Madame éthique" de Google qui s'était questionnée sur le bilan carbone des algorithmes de NLP. Un sujet devenu sensible. Un élément de réponse se trouve peut-être dans cette nouvelle brique technologique a vertu pédagogique proposée par l'Institut Québécois d'IA de Yoshua Bengio. "CodeCarbone", c'est son nom, se présente comme un bout de code qui calcule l'empreinte CO2 d'un algorithme et le traduit en kilomètre de voiture parcouru. La question de la durabilité de nos technologies, datacenters et algorithmes en tête, à inscrire désormais au cœur des enjeux éthiques de l'IA, au même titre que l'absence de biais, l'explicabilité et le respect de la vie privée.

Dans la presse internationale : L'IA et la détection du cancer au Royaume-Uni

L'hôpital d'Addenbrooke à Cambridge sera le premier à utiliser Project InnerEye, un outil d'intelligence artificielle développé par Microsoft, permettant de réduire le temps d'analyse des scanners de tomographie et d’accélérer la mise en route des traitements. Selon un document de recherche du réseau JAMA, l'IA pourrait aider les cliniciens à planifier la radiothérapie pour les cancers de la tête, du cou et de la prostate 13 fois plus rapidement que les méthodes manuelles, sans en compromettre la précision. En effet, les piles d'images 2D générées lors d'un scanner doivent être examinées par un radio-oncologue, un processus qui prend beaucoup de temps. Temps qui grâce au projet InnerEye, pourrait être divisé par 10, à l'avenir. Les conclusions de l'IA doivent ensuite faire l’objet d’une vérification par un oncologue clinique avant que le patient ne soit en mesure de recevoir le traitement.

Microsoft met, pour l’instant, cet outil à disposition des hôpitaux, sous forme de logiciel libre, afin d'accélérer son utilisation. L'organisation caritative Cancer Research UK estime qu’environ trois millions de personnes au Royaume-Uni n'ont pas pu subir de tests de dépistage du cancer pendant la pandémie, l'IA pourrait donc contribuer à rattraper ce retard conséquent. (Pharmaphorum, 09/12/2020)

L'article scientifique : l'IA continue à percer dans la santé

Une commission d’étude jointe Financial times/The Lancet a examiné les technologies d’IA dans le domaine de la santé, en particulier dans les pays en développement. L’article montre ainsi les premiers apports de ces technologies, comme la gestion des chaînes d’approvisionnement de médicaments dans des zones guerre comme le Kivu, ou des épidémies avec le Big data. De nouvelles technologies permettent de « décentraliser » la pratique médicale par exemple grâce au smartphone : scanner des visages pour repérer de la malnutrition, dépistage de maladies de peau, etc. De nombreux défis perdurent : l’usage des données par la Big Tech qui doit être contrôlée, mais aussi les discriminations envers certaines ethnies pouvant biaiser les algorithmes. Pour approfondir la question rendez-vous : ici