Revue de Presse IA du 07/05/2020

La séance de rattrapage IA : #TechForCulture : Quand l'IA fait parler Mona Lisa. Nous évoquions ici même dans une précédente newsletter les DeepFake, ces vidéos ultraréalistes mais totalement fausses faisant dire à peu près n'importe quoi à des personnalités(séance de rattrapage avec Barack Obama par ici). Le Samsung AI Lab a lui créé une Deep Fake de La Joconde. Mais la grande différence réside ici dans l'absence de recours à une grande quantité d'images du visage à animer, comme c'est le cas pour le DeepFakes classiques. Et ce grâce à l'apprentissage contradictoire (adversarial learning en anglais). Cette méthode se base sur l'utilisation d'un jeu de données d'autres visages parlants et qui sont réutilisés pour donner vie au visage de Mona Lisa grâce à une modélisation vectorielle. Si un grand nombre de vidéos restent nécessaire le résultats est pour le moins… parlant ! (Source :Medium, mai 2019)

L'éthique par la pratique. Si l'éthique de l'IA est aujourd'hui au cœur de nombreuses discussions, force est de constater que son application reste ardue. C'est sur cette épineuse question que se sont penchées de chercheurs européens et américains. Ils se sont mis sur la piste d'une véritable"chasse aux biais"sur la plateforme arXiv.org. Un exemple ? Comment s'assurer que l'identification humaine ne soit pas conditionnée à la couleur de peau ou à l'accent de la voix. Leurs objectifs : rassembler en open source l'ensemble des questions d'éthiques recensés par technologies d'IA. Une initiative qui fait écho au livre blanc de la Commission européenne publiée en février. (Source :SciencePost, 04/05/2020)

On a cru que l'IA serait la formule magique à tous les problèmes. La crise a prouvé le contraire. En début de crise sanitaire, les solutions mettant à l’œuvre l’IA semblaient si prometteuses que certains dénoncent aujourd’hui leur incapacité à nous sauver… « impuissante », « inutile », « inefficace » sont les termes utilisés par les acteurs de l’IA bashing. Mais c’est vite oublier que jusqu’à cette pandémie, l’IA était pour beaucoup une formule magique, réponse à tous les problèmes. Maintenant, la montée d’une défiance et d’un scepticisme à son égard est une menace pour l’avenir de la science. En fait, la méconnaissance des mécanismes et le manque de données similaires de crises antérieures expliquent la difficulté pour les IA.  "L'IA est capable de beaucoup de choses, et même des meilleures, mais encore faut-il en définir correctement et avec raison le champ des possibles." (Source :Le Point, chronique d'Aurélie Jean, 03/05/2020)